Quelques explications pour la fin de l'année et celle qui commence
J'espère que vous aviez remarqué que ce blog était resté très calme durant ces derniers mois. Il m'a fallu remettre complètement en question et en perspective la place que je voulais accorder à la numismatique.
Depuis quelques années ce blog était plus ou moins censé me faire tenir jusqu'à mon entrée comme conservateur au Cabinet des Médailles. Cette entrée ayant connu un fort retard pour une durée indéterminée puisque je me trouve désormais à Nice, et pour un bout de temps, je ne savais plus trop si j'allais continuer à m'intéresser aux monnaies médiévales, si oui avec quels objectifs et quels moyens -- et ce d'autant plus que j'ai parallèlement créé un autre blog chargé de relayer tout ce qui concerne plus spécifiquement la bibliothéconomie, les sites web, l'ergonomie des bases de données en ligne, etc.
Donc que mettre dans ce blog ci, pourquoi, pour qui, etc.
Jusqu'à présent je vivais sur les acquis de ma thèse d'Ecole des Chartes : l'iconographie des monnaies médiévales ecclésiastiques. Je prolongeais vaguement en attendant d'avoir vraiment le temps, à titre professionnel cette fois, d'élargir aux monnaies laïques, royales et étrangères.
Comme cet élargissement est reporté sine die, je me propose de repartir de zéro.
Donc je me replonge dans la Revue numismatique, à partir du numéro 1 (1836), pour découvrir peu à peu le monnayage médiéval tous aspects confondus, et pas seulement les monnaies sorties des ateliers abbatiaux et épiscopaux. J'ai à présent la vie devant moi au lieu de quelques années.
Si je commence par des articles du XIXe siècle, c'est
C'est très peu scientifique de fonctionner ainsi, et ce n'est d'ailleurs pas tout à fait ainsi que je fonctionne. Mais le projet demeure : retracer une histoire des types monétaires au Moyen Age, en faisant de l'histoire sérielle (mise en série d'exemplaires) pour dévoiler quels types sont spécifiques à quelles époques, quelles provinces, quels types d'émetteurs (laïques, ecclésiastiques / usurpateurs, bénéficiaires d'une donation du droit de frappe), etc.
Cette manière de faire a été inaugurée par Joachim Lelewel en 1835. J'en retrouve quelques échos dans les premiers numéros de la Revue numismatique. Puis plus rien. Il est vraisemblable que, soit par manque d'envie, soit par manque de temps, soit pour quelque autre raison, on pourrait aujourd'hui considérer ce projet comme prématuré à l'époque, car la connaissance que l'on a à présent des monnaies médiévales est incomparable.
Il est évident que cet argument est absurde : on imagine sans peine que dans 50 ans les chercheurs diront la même chose de notre époque, et si l'on attendait d'avoir une connaissance parfaite de nos sources historiques pour écrire l'histoire, on attendrait encore.
Toujours est-il qu'il est plus que temps de réécrire cette Numismatique du Moyen Age considérée sous le rapport du type de Lelewel. Pas aujourd'hui, pas demain : disons, pour ma retraite (qui s'éloigne au fil des ans), peut-être un peu avant si le temps le permet.
Donc je me lance lentement dans la découverte du monnayage laïque (avec quelques notions déjà, heureusement), et un approfondissement de la science numismatique. Et je compte bien qu'en cours de route il en sortira quelques billets pour ce blog.
Depuis quelques années ce blog était plus ou moins censé me faire tenir jusqu'à mon entrée comme conservateur au Cabinet des Médailles. Cette entrée ayant connu un fort retard pour une durée indéterminée puisque je me trouve désormais à Nice, et pour un bout de temps, je ne savais plus trop si j'allais continuer à m'intéresser aux monnaies médiévales, si oui avec quels objectifs et quels moyens -- et ce d'autant plus que j'ai parallèlement créé un autre blog chargé de relayer tout ce qui concerne plus spécifiquement la bibliothéconomie, les sites web, l'ergonomie des bases de données en ligne, etc.
Donc que mettre dans ce blog ci, pourquoi, pour qui, etc.
Jusqu'à présent je vivais sur les acquis de ma thèse d'Ecole des Chartes : l'iconographie des monnaies médiévales ecclésiastiques. Je prolongeais vaguement en attendant d'avoir vraiment le temps, à titre professionnel cette fois, d'élargir aux monnaies laïques, royales et étrangères.
Comme cet élargissement est reporté sine die, je me propose de repartir de zéro.
Donc je me replonge dans la Revue numismatique, à partir du numéro 1 (1836), pour découvrir peu à peu le monnayage médiéval tous aspects confondus, et pas seulement les monnaies sorties des ateliers abbatiaux et épiscopaux. J'ai à présent la vie devant moi au lieu de quelques années.
Si je commence par des articles du XIXe siècle, c'est
- pour avoir une vision plus large de la discipline "Numismatique", et être moins dépendant des centres d'intérêt propres à cette époque (car il y a des modes, y compris pour les sciences auxiliaires de l'histoire).
- parce que je sais depuis quelques années que ma manière d'étudier les monnaies n'est pas neuve, mais qu'elle a été oubliée pendant 150 ans.
C'est très peu scientifique de fonctionner ainsi, et ce n'est d'ailleurs pas tout à fait ainsi que je fonctionne. Mais le projet demeure : retracer une histoire des types monétaires au Moyen Age, en faisant de l'histoire sérielle (mise en série d'exemplaires) pour dévoiler quels types sont spécifiques à quelles époques, quelles provinces, quels types d'émetteurs (laïques, ecclésiastiques / usurpateurs, bénéficiaires d'une donation du droit de frappe), etc.
Cette manière de faire a été inaugurée par Joachim Lelewel en 1835. J'en retrouve quelques échos dans les premiers numéros de la Revue numismatique. Puis plus rien. Il est vraisemblable que, soit par manque d'envie, soit par manque de temps, soit pour quelque autre raison, on pourrait aujourd'hui considérer ce projet comme prématuré à l'époque, car la connaissance que l'on a à présent des monnaies médiévales est incomparable.
Il est évident que cet argument est absurde : on imagine sans peine que dans 50 ans les chercheurs diront la même chose de notre époque, et si l'on attendait d'avoir une connaissance parfaite de nos sources historiques pour écrire l'histoire, on attendrait encore.
Toujours est-il qu'il est plus que temps de réécrire cette Numismatique du Moyen Age considérée sous le rapport du type de Lelewel. Pas aujourd'hui, pas demain : disons, pour ma retraite (qui s'éloigne au fil des ans), peut-être un peu avant si le temps le permet.
Donc je me lance lentement dans la découverte du monnayage laïque (avec quelques notions déjà, heureusement), et un approfondissement de la science numismatique. Et je compte bien qu'en cours de route il en sortira quelques billets pour ce blog.
Libellés : numismatique
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