Une "Guiche Unique" de la culture
Ne me demandez pas ce que signifie "Guiche" : je pense que c'est simplement une faute de frappe du développeur du nouveau moteur de recherche fédérée développé par le ministère de la culture. Les pages ont toutes pour titre "Guiche unique" au lieu de "Guichet unique".
Le moteur s'appelle Collections, bien que le titre ne soit visible nulle part : en réalité ce n'est pas un outil bien identifié comme tel, avec page d'accueil précise, mais un bandeau qui chapeaute toutes les pages du site.
Toujours est-il que l'outil existe, à cette adresse.
Les onglets supérieurs permettent de choisir le moteur à utiliser : recherche de musées, d'événements, etc. ou de "collections".
Il propose un champ de recherche libre, et va interroger 14 bases de données1.
Un mode d'emploi est fourni.
On y note notamment que le tri est "par pertinence". Cette notion est formidable et un peu fourre-tout, puisqu'elle est définie complètement différemment d'un moteur à l'autre.
Pour Google, la pertinence d'un site est la citation par d'autres sites (le PageRank). D'expérience, je dirais que le ministère de la Culture a choisi le moteur Lucene (utilisé notamment pour Europeana), qui donc estime que dans toutes les informations décrivant un objet, certaines sont plus importantes que d'autres (le titre et l'auteur plus que la description, par exemple).
De même que pour Europeana, j'ai l'impression qu'il y a un sérieux problème de compréhension de nos concepteurs gouvernementaux pour la mise en place d'outils de recherche : ils considèrent que le besoin d'une recherche type "Google" doit être satisfaite, et ils ont raison.
Mais de là à croire qu'une telle recherche est satisfaisante ! Même Google propose un mode de recherche avancée. Et comme pour Europeana, la recherche simple s'avère très vite frustrante : les objets étant d'une telle variété, on est vite noyé sous le bruit.
Toutefois, comme dans Europeana, et comme dans Exalead (donc je devrais être satisfait, car je saluais cette fonction sur le catalogue fédéré des NCSU), une colonne permet de filtrer les résultats affichés, avec les catégories suivantes :
A moins que ce ne soit des professionnels qui espèrent toucher du grand public...
Un bug curieux pour finir : une fois qu'une recherche est effectuée, l'URL ne se renouvelle plus aux recherches suivantes. Donc si on veut pointer vers une liste de résultats, il faut (je pense) nettoyer ses cookies, ou changer de navigateur...
_________
1. Avec cette annonce : "A la rentrée prochaine, «Collections» sera complété de 17 nouvelles bases, ce qui portera à 31 le nombre de sources différentes accessibles par une interrogation unique." Mais pour l'instant je n'ai pas trouvé sur le site de quelles bases il s'agissait exactement.
Le moteur s'appelle Collections, bien que le titre ne soit visible nulle part : en réalité ce n'est pas un outil bien identifié comme tel, avec page d'accueil précise, mais un bandeau qui chapeaute toutes les pages du site.
Toujours est-il que l'outil existe, à cette adresse.
Les onglets supérieurs permettent de choisir le moteur à utiliser : recherche de musées, d'événements, etc. ou de "collections".
Il propose un champ de recherche libre, et va interroger 14 bases de données1.
Un mode d'emploi est fourni.
On y note notamment que le tri est "par pertinence". Cette notion est formidable et un peu fourre-tout, puisqu'elle est définie complètement différemment d'un moteur à l'autre.
Pour Google, la pertinence d'un site est la citation par d'autres sites (le PageRank). D'expérience, je dirais que le ministère de la Culture a choisi le moteur Lucene (utilisé notamment pour Europeana), qui donc estime que dans toutes les informations décrivant un objet, certaines sont plus importantes que d'autres (le titre et l'auteur plus que la description, par exemple).
De même que pour Europeana, j'ai l'impression qu'il y a un sérieux problème de compréhension de nos concepteurs gouvernementaux pour la mise en place d'outils de recherche : ils considèrent que le besoin d'une recherche type "Google" doit être satisfaite, et ils ont raison.
Mais de là à croire qu'une telle recherche est satisfaisante ! Même Google propose un mode de recherche avancée. Et comme pour Europeana, la recherche simple s'avère très vite frustrante : les objets étant d'une telle variété, on est vite noyé sous le bruit.
Toutefois, comme dans Europeana, et comme dans Exalead (donc je devrais être satisfait, car je saluais cette fonction sur le catalogue fédéré des NCSU), une colonne permet de filtrer les résultats affichés, avec les catégories suivantes :
- Termes associés
- Qui ? (cette notion d'auteur est problématique : elle peut désigner l'auteur du cliché comme l'auteur de l'objet. Europeana avait renoncé à mettre ce mot "Qui ?" sur sa page d'accueil, pour finalement ne rien mettre, préférant enlever une fonction que susciter la confusion. A moins que ça ne fasse partie des développements ultérieurs).
- Quand ?
- Où ?
- Catégorie. Cette notion est également problématique : elle se rattache non à la catégorie de l'objet (pour une recherche Corbie, on aurait pu attendre les catégories "Monument", "sculpture", "objets"), mais de la notice. Cela rejoint un peu l'idée de provenance de l'information. Exemples de catégories proposées :
- Notice d'œuvres, de monuments, ou de documents
- Visites virtuelles et parcours thématiques
- Notices de fonds, catalogues et collections
A moins que ce ne soit des professionnels qui espèrent toucher du grand public...
Un bug curieux pour finir : une fois qu'une recherche est effectuée, l'URL ne se renouvelle plus aux recherches suivantes. Donc si on veut pointer vers une liste de résultats, il faut (je pense) nettoyer ses cookies, ou changer de navigateur...
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1. Avec cette annonce : "A la rentrée prochaine, «Collections» sera complété de 17 nouvelles bases, ce qui portera à 31 le nombre de sources différentes accessibles par une interrogation unique." Mais pour l'instant je n'ai pas trouvé sur le site de quelles bases il s'agissait exactement.
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