05 novembre 2008

Google Books n'est pas (toujours pas) une bibliothèque...

... c'est une base de livres.
En ce en dépit de leur nouvelle page d'accueil (interface anglophone uniquement)
Un bibliothécaire expliquera qu'une bibliothèque, c'est la constitution raisonnée d'une collection de livres, en fonction de choix raisonnés.
Mais de toute façon, il est clair que Google ne vise pas à devenir ce genre de bibliothèque. Google vise clairement à proposer, dans un terme plus ou moins proche, l'intégralité des livres existants à travers Google Books.
Toutefois il y a une autre approche pour définir une bibliothèque : c'est la possibilité d'y trouver des livres en parcourant les rayons.
J'ai cru un moment que Google s'y était intéressé en proposant le Literacy Project, c'est à dire une entrée thématique (la littérature) dans les collections numérisées par Google.
Et en voyant la colonne de gauche de cette nouvelle page d'accueil, j'ai cru revoir mon rêve : une liste de thèmes, donc une possibilité de connaître enfin tout ce que Google avait pu numériser, par exemple, pour l'histoire de l'Occident médiéval.
Hélas ! Seuls 8 catégories sont proposées : Philosophy, Economics, Political science, Linguistics, Mathematics, Physics, Chemistry, Biology.
Les sciences humaines n'y sont pas.
Et d'ailleurs, comme pour le projet Literacy, ce ne sont pas des catégories : c'est une simple recherche sur un champ
"Sujet".
Cliquer sur un la "catégorie" "Philosophy" revient à lancer une recherche Sujet = Philosophy.
Nous y trouvons donc (au 5 novembre 2008) 1575 ouvrages.
Mais il s'agit tellement peu d'une catégorie, que si je remplace "Philosophy" par "Philosophie", je ne trouve plus que 56 livres.
Et au sein de cette rubrique, je ne peux aller plus loin dans la précision.

Donc, à quoi ça sert ?
Personnellement, je dirais : à rien. Strictement.
Ca ne donne même pas une idée du nombre d'ouvrages numérisés par Google pour tel "sujet" (mais "Sciences sociales" ne peut pas être considéré comme un "sujet"), puisque la liste obtenue est tributaire de l'indexation qui n'est pas plurilingue.

En revanche, ça sert à rêver à ce que Google pourrait un jour proposer.
Google a en effet des accords avec WorldCat, avec le Sudoc. Pourquoi ne pas récupérer leur indexation, et surtout leur cotation Dewey ?
Cela permettrait de naviguer dans les collections Google sur ce modèle-là, inventé par l'OCLC.
La classification obtenue serait alors combinable avec une recherche par sujet, et ça deviendrait enfin intéressant.
Donc rêvons...

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04 novembre 2008

Zotero : on avance

Ne disposant pas de mon matériel habituel, je ne peux rien tester, donc je me contente de relayer les nouvelles :
le projet de Zotero 1.5 Sync avance : la dernière version pré-publique vient d'être annoncée sur le blog de Zotero. C'est encore une version pour développeurs, mais c'est un signe que c'est pour presque bientôt.
Zotero Sync, c'est la possibilité de gérer sa bibliographie Zotero en ligne, avec synchronisation de la bibliographie en ligne avec celle stockée sur son extension Firefox. C'est comme de fusionner Endnote en Endnote Web (à propos de Zotero vs Endnote, procès en cours, je vous renvoie à l'analyse confiante de Darcusblog : ça ressemble au jour où Microsoft a affirmé, en mai 2007, qu'OpenOffice violait 235 brevets -- c'était surtout pour effrayer les utilisateurs et retarder l'inéluctable).
Donc je n'ai pas essayé, mais ça progresse.

Un truc que j'aimerais bien que Zotero mette en place, c'est la configuration initiale lors de l'installation du logiciel sur son navigateur Firefox : pour les premiers paramétrages, il faudrait que Zotero propose d'emblée de rattacher l'utilisateur à une bibliothèque, sur le modèle des "liens vers les bibliothèques" de Google Scholar (pourrait-on envisager que Zotero exploite précisément cette base ?) : cela permet ensuite pour tout article de cliquer sur le bouton "Localiser" (en haut à droite de la notice d'article), et d'interroger le catalogue de sa bibliothèque universitaire, pour obtenir éventuellement un lien vers l'article, où la localisation de la revue papier.
Ce service exploite le standard OpenURL : les métadonnées (titre de la revue, nom d'auteur, année, etc.) de l'article sont mises dans l'URL, transmises au catalogue de bibliothèque. Tout ce qu'il manque, c'est l'URL du résolveur OpenURL de la bibliothèque (différent de l'URL du catalogue, hélas), et les utilisateurs l'ignorent le plus souvent.
Donc si Zotero peut proposer à l'internaute, lors de l'installation, d'indiquer quelle est sa bibliothèque universitaire, il pourrait aller interroger dans la liste des URL de résolveurs connues de Google Scholar et rapatrier celle de la bibliothèque indiquée.
Un accord Zotero - Google ? J'ignore si ce genre de choses est possible ou contre nature. Mais pour nous, ce ne serait pas si mal.

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